NICOLAS DE STAËL 1914-1955

Nicolas de Staël (1914-1955) est un peintre franco-russe emblématique de l’abstraction lyrique, dont les œuvres sont visibles à la galerie HELENE BAILLY. Son style unique, oscillant entre figuration et abstraction, se caractérise par des plages de couleurs intenses, une matière picturale dense, et une profonde sensibilité émotionnelle.

 

D’origine russe, il est confié à une famille en Belgique en 1922, après le décès de ses parents. Il étudie à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, avant d’entamer, dans les années 1930, un voyage artistique à travers l’Europe. À Paris et Nice, il fait la rencontre d’Alberto Magnelli, Jean Arp, Sonia et Robert Delaunay, qui l’influencent dans ses premières expérimentations abstraites, notamment à travers sa série des "Compositions".

 

Profondément attaché à la couleur et à la matière, Nicolas de Staël est un artiste qui exprime son intériorité à travers la peinture, comme il l’explique lui-même :
"Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture."

 

Durant l’Occupation nazie, il rencontre Georges Braque, et une première exposition de ses œuvres est organisée en 1944 avec Kandinsky. Rapidement, son travail rencontre un succès grandissant, notamment aux États-Unis et en Angleterre. Son langage pictural évolue vers une abstraction plus lumineuse et dynamique, où les contrastes de couleurs et l’énergie du geste pictural révèlent une tension émotionnelle intense.

 

En 1953, frappé par une profonde dépression, il s’isole dans le Sud de la France, puis à Antibes, où il continue de peindre frénétiquement. Malgré son succès international, il met fin à ses jours le 16 mars 1955, laissant derrière lui une œuvre majeure qui continue d’influencer les générations d’artistes contemporains.