
EMILE OTHON FRIESZ 1879-1949
Le port d'Anvers, 1906
Huile sur toile
Cadre en bois sculpté et doré, XVIIème, Italie
Cadre en bois sculpté et doré, XVIIème, Italie
50 x 61 cm
81 x 96 cm (avec cadre)
81 x 96 cm (avec cadre)
Cette œuvre sera incluse dans la prochaine édition du Catalogue Raisonné de l’œuvre peint d’Emile Othon Friesz en préparation par la Galerie Aittouarès. Avis d’inclusion n°23352, délivré par Madame Odile Aittouares, en date du 17 novembre 2023.
Cachet en bas à droite : E. Othon Friesz
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Durant l’été 1906, Emile Othon Friesz accueille son ami d’enfance Georges Braque. Tous deux décident de partir lors de leurs vacances pour la Belgique. Au cours de ce voyage, s’affirment...
Durant l’été 1906, Emile Othon Friesz accueille son ami d’enfance Georges Braque. Tous deux décident de partir lors de leurs vacances pour la Belgique. Au cours de ce voyage, s’affirment chez eux les principes expressifs qui caractérisent le fauvisme. Poussé par Friesz, les deux peintres âgés de 24 et 27 ans, partent du Havre et rejoignent Anvers en longeant la côte. Ils y séjourneront en louant une chambre dans plusieurs pensions successives, sur les bords de l’Escaut, à l’entrée du port. Durant leur séjour, les deux artistes s’intéressent exclusivement aux vues maritimes et produisent des œuvres similaires. Travaillant côte à côte, ils orientent leurs recherches artistiques sur l’émancipation de la couleur en réalisant plusieurs œuvres du port d’Anvers et de ses environs. Ils se livrent sans retenue à la couleur pure et affirment tous deux une même organisation solide de la construction en infléchissant cependant chacun les principes du fauvisme selon leur propre vision artistique.
« Le port d’Anvers » peint en 1906 par Othon Friesz rend compte avec virtuosité des œuvres produites lors de son séjour Anversois. Friesz nous offre ici une vue du port où se trouvent amarrés de grands voiliers, pavoisés de drapeaux aux couleurs des différents pays du monde. Se trouvant au centre des activités de la ville portuaire, il illustre dans ce tableau le rituel de la parade des drapeaux qui est une tradition en mer au cours de laquelle les drapeaux de différents pays sont hissés pour symboliser la bonne entente et le respect des autres nations. Bien qu’ils ne servent pas (seulement) à la décoration, mais ont également une signification importante en termes de sécurité, de courtoisie et de respect, ces drapeaux permettent à Friesz d’expérimenter le travail de la couleur pure.
Empli d’une lumière vive, ce tableau se caractérise par une touche libre et une explosion de teintes vibrantes caractéristique du mouvement Fauve. Friesz construit son tableau à partir de la couleur en la faisant primer sur le dessin. A la fois, vibrantes et puissantes, les tons de bleu, de rouge, de vert, de rose, de jaune et de blanc semblent directement émaner de chaque élément tel un halo luminescent. La composition est rythmée par la couleur. Aux oppositions de masses colorées, Friesz préfère appliquer de larges traits de pigments purs lui permettant d’introduire le mouvement. Il traduit ainsi parfaitement la légère brise maritime faisant se mouvoir les nuages dans le ciel, s’immisçant à travers les drapeaux et dans le courant de l’eau. Chaque couleur garde ici son autonomie en se détachant de façon distincte du fond de la toile. Toujours en accord avec les préceptes du mouvement fauviste, Friesz place ses éléments sur le même plan, les formes se dissolvant progressivement dans le lointain donnant une impression de légèreté à l’ensemble de la composition. Cependant, il conserve une volonté naturaliste héritée du mouvement impressionniste, en peignant de manière réaliste l’architecture de la ville d’Anvers dont nous reconnaissons le Beffroi de la cathédrale.
Provenant de la collection de l’acteur Alain Delon, notre tableau traduit parfaitement l’atmosphère capturée par le peintre en cet été 1906. « Le port d’Anvers » fait preuve d’une grande maitrise du fauvisme dans la juxtaposition de couleurs pures sans mélange, la simplification du dessin, l’utilisation de formes en aplats entourés de cernes et l’aplatissement de l’espace. Friesz partage une réalité qui lui est propre, une vision intérieure typique de ses œuvres.
Cette vue du port fut également peinte en 1906 par Braque. Traitée aussi de manière fauviste, sa composition montre l’influence que les deux amis avaient l’un sur l’autre.
« Le port d’Anvers » peint en 1906 par Othon Friesz rend compte avec virtuosité des œuvres produites lors de son séjour Anversois. Friesz nous offre ici une vue du port où se trouvent amarrés de grands voiliers, pavoisés de drapeaux aux couleurs des différents pays du monde. Se trouvant au centre des activités de la ville portuaire, il illustre dans ce tableau le rituel de la parade des drapeaux qui est une tradition en mer au cours de laquelle les drapeaux de différents pays sont hissés pour symboliser la bonne entente et le respect des autres nations. Bien qu’ils ne servent pas (seulement) à la décoration, mais ont également une signification importante en termes de sécurité, de courtoisie et de respect, ces drapeaux permettent à Friesz d’expérimenter le travail de la couleur pure.
Empli d’une lumière vive, ce tableau se caractérise par une touche libre et une explosion de teintes vibrantes caractéristique du mouvement Fauve. Friesz construit son tableau à partir de la couleur en la faisant primer sur le dessin. A la fois, vibrantes et puissantes, les tons de bleu, de rouge, de vert, de rose, de jaune et de blanc semblent directement émaner de chaque élément tel un halo luminescent. La composition est rythmée par la couleur. Aux oppositions de masses colorées, Friesz préfère appliquer de larges traits de pigments purs lui permettant d’introduire le mouvement. Il traduit ainsi parfaitement la légère brise maritime faisant se mouvoir les nuages dans le ciel, s’immisçant à travers les drapeaux et dans le courant de l’eau. Chaque couleur garde ici son autonomie en se détachant de façon distincte du fond de la toile. Toujours en accord avec les préceptes du mouvement fauviste, Friesz place ses éléments sur le même plan, les formes se dissolvant progressivement dans le lointain donnant une impression de légèreté à l’ensemble de la composition. Cependant, il conserve une volonté naturaliste héritée du mouvement impressionniste, en peignant de manière réaliste l’architecture de la ville d’Anvers dont nous reconnaissons le Beffroi de la cathédrale.
Provenant de la collection de l’acteur Alain Delon, notre tableau traduit parfaitement l’atmosphère capturée par le peintre en cet été 1906. « Le port d’Anvers » fait preuve d’une grande maitrise du fauvisme dans la juxtaposition de couleurs pures sans mélange, la simplification du dessin, l’utilisation de formes en aplats entourés de cernes et l’aplatissement de l’espace. Friesz partage une réalité qui lui est propre, une vision intérieure typique de ses œuvres.
Cette vue du port fut également peinte en 1906 par Braque. Traitée aussi de manière fauviste, sa composition montre l’influence que les deux amis avaient l’un sur l’autre.
Provenance
Galerie Pétridès (étiquette).Ancienne collection Alain Delon.
Expositions
Paris, Galerie Drouant, Othon Friesz , mai-juin 1973.
Tokyo, Seibu Museum of Art and Kanazawa, Ishikawa Prefectural Art Museum, Les Fauves, 1974.
Catalogues
Jean Melas Kyriazi, Van Dongen et le Fauvisme, Lausanne 1971, p. 111, illustré en couleurs.Marc Givry, Le Fauvisme, ses origines, son évolution, Neuchatel 1981, n°52, illustré en couleurs.Les Fauves, Catalogue d'exposition, Seibu Museum of Art and Kanazawa, Ishikawa Prefectural Art Museum, Tokyo, 1974, illustré en couleurs sous le n°26.