GUSTAVE LOISEAU 1865-1935
Gustave Loiseau, né à Paris en 1865, passe toute son enfance à Pontoise, ville d’origine de ses parents. Fils d'une famille de bouchers, le jeune homme devient d'abord apprenti-charcutier à l'âge de 15 ans. A cette période, il part pour Montmartre et fait la connaissance de Fernand Quignon, paysagiste, qui lui enseignera la peinture. Il décide alors de s'y consacrer pleinement dès 1887 en intégrant l'Ecole des Arts décoratifs.
A partir de 1890, sous les conseils de Fernand Quignon, Gustave Loiseau passe chacun de ses étés à Pont-Aven afin de rejoindre les peintres Maxime Maufra et Henry Moret. Paul Gauguin, qui y passe également beaucoup de temps, lui prodigue ses conseils. En 1894, il participe aux 6e, 7e et 8e expositions des peintres impressionnistes et symbolistes chez le Barc de Bouteville à Paris.
En 1897, la galerie Durand-Ruel commence à acquérir des œuvres de l'artiste. Un an plus tard, la galerie l’expose régulièrement à Paris et à New York.
En 1901, la galerie Durand-Ruel lui consacre une première exposition personnelle en même temps qu'une exposition d'œuvres de Georges Manzana-Pissarro. Gustave Loiseau achète alors une peinture de Manzana-Pissarro, achat qui signe le début d'une grande amitié entre les deux artistes.
A partir de 1904, Gustave Loiseau part vivre à Pontoise, endroit stratégique pour cet artiste qui aime peindre les bords de l'Oise. Il y peint alors de nombreuses toiles représentant la ville et ses alentours. Faisant partie du courant postimpressionnisme, il peint de nombreuses scènes rurales et de campagne, peu de portraits, et beaucoup de natures mortes à la fin de sa vie. Il réalise aussi plusieurs toiles représentant des paysages de bords de rivières à Paris, en Normandie ou en Bretagne.
Bien que Gustave Loiseau s'inspire et subisse l'influence d'artistes tels que Monet ou Pissarro, il offre des œuvres dont s’émane une sensibilité qui lui est singulière et originale. En effet, le peintre travaille la lumière bien différemment puisqu'il peint à des heures inaccoutumées de la journée. Dans ses tableaux, il parvient à rendre la transparence de l'air et du ciel, la fluidité de l'eau, en faisant vibrer la matière par un fin réseau de touches en barrettes superposés et croisés.
Comme Camille Pissarro, il aime les effets de lumière produits par les changements de saison. Il réalise ainsi lors de l’hiver 1913-1914 des vues de l’Oise couverte de glace ou des champs blanchis par le givre matinal.
Gustave Loiseau passe plus de trente ans à Pontoise et décède en 1935 à Paris.