
KEES VAN DONGEN 1877-1968
Portrait de femme à la cigarette, circa 1949
Aquarelle, encre noire et gouache sur traits de crayon sur papier
25,3 x 19,5 cm
48,4 x 42,7 cm (avec cadre)
48,4 x 42,7 cm (avec cadre)
L'authenticité de cette œuvre a été oralement confirmée par Anita Hopmans.
Dédicacé et signé en bas à droite : a Françoise Garçon Van Dongen
Notre œuvre est tirée du liber amicorum (livre d’amis en français) de Françoise Garçon fille du célèbre avocat français Maurice Garçon (1889-1967) et épouse du professeur François Lhermitte (1921-1998). D’après...
Notre œuvre est tirée du liber amicorum (livre d’amis en français) de Françoise Garçon fille du célèbre avocat français Maurice Garçon (1889-1967) et épouse du professeur François Lhermitte (1921-1998).
D’après l’intégralité du carnet et des autres illustrations réalisées par Maurice Utrillo, Paul Jouve, Jean-Gabriel Domergue ou encore Raoul Dufy, notre "Portrait de femme à la cigarette" est daté de l’année 1949.
Un liber amoricum, est un cahier personnel recueillant des poèmes, des dessins ou des photographies. Ce livre au format spécifique est traditionnellement emporté au cours d’un voyage, permettant de récolter souvenirs et témoignages d’amitiés ou d’affections. Apparu au XVIe siècle l’amicorum fut en premier lieu utilisé dans les universités faisant état des relations érudites entre professeurs et élèves. D’abord réservés aux cercles masculins, ce n’est qu’au XIXe siècle que les albums amicorum s’adressent aux jeunes femmes en s’enrichissant souvent d’aquarelles et de motifs fleuris, abandonnant l’aspect scientifique et littéraire qui leur était attribué.
L’album Amicorum de Françoise Garçon-Lhermitte s’inscrit dans la plus pure tradition du XIXe siècle.
Celle-ci demanda aux amis de son père Maurice Garçon d’inscrire des vers, de la prose et des dessins selon la capacité de chacun.
Cet album qu’elle avait fait magnifiquement relier associait les œuvres d’écrivains, peintres et compositeurs de musique les plus en vogue du XXe siècle.
En utilisant la réserve du papier et par des coups de pinceau vifs et colorés, Van Dongen donne ici vie à une coquette jeune femme blonde aux épaules dénudées. Une fleur dans les cheveux, un bibi sur la tête, un joli collier en forme de cœur autour du cou et une cigarette dans la boucher rappellent les canons de beauté du début des années 1900. Lors de son arrivée à Paris, Van Dongen s’installe en 1905 au Bateau-lavoir à Montmartre. Entouré par André Derain, Pablo Picasso et Maurice de Vlaminck, il fréquente avec ardeur les nuits parisiennes et se passionne pour la gent féminine apprêtée pour une sortie au cabaret ou au théâtre. Capturées dans des portraits aux couleurs explosives, ces jeunes femmes exubérantes et libres représentent une société en pleine émulation créative. Elles contribuent au succès de l’artiste considéré comme le meilleur portraitiste fauve. Dans ce dessin, la beauté de cette jeune femme est sans équivoque. Van Dongen, utilise une palette de couleurs vives et contrastées lui permettant de saisir la beauté du visage avec un minimum de moyens. La spontanéité qui s'en dégage est caractéristique du peintre qui se détourne des compositions classiques. Par une touche rapide et sûre, il démontre une nouvelle fois sa maîtrise et son talent à retranscrire l’essence d'une personne.
D’après l’intégralité du carnet et des autres illustrations réalisées par Maurice Utrillo, Paul Jouve, Jean-Gabriel Domergue ou encore Raoul Dufy, notre "Portrait de femme à la cigarette" est daté de l’année 1949.
Un liber amoricum, est un cahier personnel recueillant des poèmes, des dessins ou des photographies. Ce livre au format spécifique est traditionnellement emporté au cours d’un voyage, permettant de récolter souvenirs et témoignages d’amitiés ou d’affections. Apparu au XVIe siècle l’amicorum fut en premier lieu utilisé dans les universités faisant état des relations érudites entre professeurs et élèves. D’abord réservés aux cercles masculins, ce n’est qu’au XIXe siècle que les albums amicorum s’adressent aux jeunes femmes en s’enrichissant souvent d’aquarelles et de motifs fleuris, abandonnant l’aspect scientifique et littéraire qui leur était attribué.
L’album Amicorum de Françoise Garçon-Lhermitte s’inscrit dans la plus pure tradition du XIXe siècle.
Celle-ci demanda aux amis de son père Maurice Garçon d’inscrire des vers, de la prose et des dessins selon la capacité de chacun.
Cet album qu’elle avait fait magnifiquement relier associait les œuvres d’écrivains, peintres et compositeurs de musique les plus en vogue du XXe siècle.
En utilisant la réserve du papier et par des coups de pinceau vifs et colorés, Van Dongen donne ici vie à une coquette jeune femme blonde aux épaules dénudées. Une fleur dans les cheveux, un bibi sur la tête, un joli collier en forme de cœur autour du cou et une cigarette dans la boucher rappellent les canons de beauté du début des années 1900. Lors de son arrivée à Paris, Van Dongen s’installe en 1905 au Bateau-lavoir à Montmartre. Entouré par André Derain, Pablo Picasso et Maurice de Vlaminck, il fréquente avec ardeur les nuits parisiennes et se passionne pour la gent féminine apprêtée pour une sortie au cabaret ou au théâtre. Capturées dans des portraits aux couleurs explosives, ces jeunes femmes exubérantes et libres représentent une société en pleine émulation créative. Elles contribuent au succès de l’artiste considéré comme le meilleur portraitiste fauve. Dans ce dessin, la beauté de cette jeune femme est sans équivoque. Van Dongen, utilise une palette de couleurs vives et contrastées lui permettant de saisir la beauté du visage avec un minimum de moyens. La spontanéité qui s'en dégage est caractéristique du peintre qui se détourne des compositions classiques. Par une touche rapide et sûre, il démontre une nouvelle fois sa maîtrise et son talent à retranscrire l’essence d'une personne.