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MARIA ELENA VIEIRA DA SILVA 1908-1992
Communal, 1969
Huile sur toile
60 x 73 cm
84 x 97,5 cm (avec cadre)
84 x 97,5 cm (avec cadre)
Signé et daté en bas à droite : Vieira da Silva ; 69
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Maria Helena Vieira da Silva est une artiste de la Nouvelle École de Paris et est exposée à la galerie HELENE BAILLY. Maria Elena Vieira da Silva, figure singulière de...
Maria Helena Vieira da Silva est une artiste de la Nouvelle École de Paris et est exposée à la galerie HELENE BAILLY.
Maria Elena Vieira da Silva, figure singulière de la Seconde École de Paris, a fait de la France sa patrie d'élection et a participé à sa façon à l'élaboration d'une esthétique qui se souciait peu du débat entre figuration et abstraction.
Arrivée à Paris à l'âge de vingt ans, elle s'essaie à la sculpture chez Bourdelle et suit l'enseignement de Fernand Léger et de Roger Bissière. Mariée au peintre hongrois Arpad Szenes, exilée au Brésil pendant la guerre, Vieira da Silva y fait la connaissance de Torres-Garcia. Le style géométrique de ce dernier et son langage symbolique inspireront l'artiste pour élaborer une mythologie très personnelle. Après toutes sortes de jeux de "Lignes" [1936], d'images de "Désastres" [1942] et d'écritures entrelacées de "Tisserands" [1936-1948], Vieira da Silva trouvera la marque d'un style en d'étonnantes perspectives contrariées. Elle invente un nouvel espace pictural, fait de grilles et de percées qui ne cessent de jouer de la lumière et de l'ombre, de paysages urbains structurés et de pertes de vue. Ses peintures des années 1950-1960 revendiquent une liberté formelle qui joue d'écart entre effusion et retenue, rigueur construite et débordement visuel. Ce style se retrouve parfaitement dans le tableau "Communal" peint en 1969 qui a été exposé à la galerie Jeanne Bucher.
L'artiste qui inscrivait sur ses tableaux des réseaux de lignes enchevêtrées, évocateurs de lieux où l'on se perd, les définissait elle-même comme étant avant tout une organisation soumise aux recherches de structure et de profondeur.
Plus tard, l'art de Vieira da Silva gagne une troublante "blancheur aux griffures de grisaille", comme l'écrira le critique d'art Raoul-Jean Moulin. C'est que sa peinture qui se fait de plus en plus immatérielle offre du monde une vision éblouie, quasi aveuglante. Comme si le peintre cherchait à se débarrasser de tout ce qui pouvait parasiter la quête de quelque chose d'essentiel, voire d'existentiel.
Le titre "Communal" peut se lire comme une très grande bibliothèque ou comme la vue aérienne de plusieurs communes.
Maria Elena Vieira da Silva, figure singulière de la Seconde École de Paris, a fait de la France sa patrie d'élection et a participé à sa façon à l'élaboration d'une esthétique qui se souciait peu du débat entre figuration et abstraction.
Arrivée à Paris à l'âge de vingt ans, elle s'essaie à la sculpture chez Bourdelle et suit l'enseignement de Fernand Léger et de Roger Bissière. Mariée au peintre hongrois Arpad Szenes, exilée au Brésil pendant la guerre, Vieira da Silva y fait la connaissance de Torres-Garcia. Le style géométrique de ce dernier et son langage symbolique inspireront l'artiste pour élaborer une mythologie très personnelle. Après toutes sortes de jeux de "Lignes" [1936], d'images de "Désastres" [1942] et d'écritures entrelacées de "Tisserands" [1936-1948], Vieira da Silva trouvera la marque d'un style en d'étonnantes perspectives contrariées. Elle invente un nouvel espace pictural, fait de grilles et de percées qui ne cessent de jouer de la lumière et de l'ombre, de paysages urbains structurés et de pertes de vue. Ses peintures des années 1950-1960 revendiquent une liberté formelle qui joue d'écart entre effusion et retenue, rigueur construite et débordement visuel. Ce style se retrouve parfaitement dans le tableau "Communal" peint en 1969 qui a été exposé à la galerie Jeanne Bucher.
L'artiste qui inscrivait sur ses tableaux des réseaux de lignes enchevêtrées, évocateurs de lieux où l'on se perd, les définissait elle-même comme étant avant tout une organisation soumise aux recherches de structure et de profondeur.
Plus tard, l'art de Vieira da Silva gagne une troublante "blancheur aux griffures de grisaille", comme l'écrira le critique d'art Raoul-Jean Moulin. C'est que sa peinture qui se fait de plus en plus immatérielle offre du monde une vision éblouie, quasi aveuglante. Comme si le peintre cherchait à se débarrasser de tout ce qui pouvait parasiter la quête de quelque chose d'essentiel, voire d'existentiel.
Le titre "Communal" peut se lire comme une très grande bibliothèque ou comme la vue aérienne de plusieurs communes.
Provenance
Collection privée.Ancienne collection Galerie Jeanne Bucher, Paris.
Catalogues
Virginie Duval, Diane Daval Béran, Vieira da Silva : Catalogue Raisonné, Éditions Skira, Paris, 1994, illustré sous le n°2270, p. 463.1
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