
PIERRE BONNARD 1867-1947
Femme mettant ses bas, circa 1908
Huile sur papier marouflé sur toile
65 x 49 cm
92,5 x 77,5 cm (avec cadre)
92,5 x 77,5 cm (avec cadre)
Signé en bas à droite : Bonnard
Pierre Bonnard est un artiste nabis et est exposé à la galerie HELENE BAILLY. Peint vers 1908 par Pierre Bonnard, ce tableau représente son épouse Marthe en train de retirer...
Pierre Bonnard est un artiste nabis et est exposé à la galerie HELENE BAILLY.
Peint vers 1908 par Pierre Bonnard, ce tableau représente son épouse Marthe en train de retirer sensuellement ses bas. Dès 1893, le peintre produit une série de portraits de sa femme dans des scènes intimiste de la vie quotidienne dégageant une atmosphère de tranquillité. Dans la présente œuvre, Marthe est l’élément central de la composition. En train de s’habiller bas, elle semble concentrée sur sa tâche sans se soucier de la présence du peintre, laissant au spectateur la liberté de l’examiner attentivement. Bonnard, fasciné par son modèle, capture discrètement ses gestes et mouvements avec son style si caractéristique. Le format vertical du tableau évoque les kakémonos de la tradition japonaise, une influence notable pour Bonnard au début de sa carrière. Alors que dans cet espace, le regard est canalisé par le cadrage serré de la composition, le jeu des couleurs ouvre sur un monde intime et paisible. Bonnard choisi une palette claire avec toutes les nuances possibles allant du bleu ciel au violet avec quelques rehauts complémentaire de rouge. En arrière-plan, le paravent moucheté de bleu lui permet également d’affirmer son talent de coloriste et son goût pour l’art décoratif. Bonnard se sert également de la couleur pour retranscrire la lumière plutôt que de s'appuyer sur des techniques d'ombrage traditionnelles. Cette utilisation audacieuse des couleurs contribue à créer des scènes lumineuses et éclatantes. Une véritable sensation d’intimité et de proximité ce dégage de cette œuvre à la fois dense et détaillée. La perspective légèrement déformée pousse la composition vers une abstraction décorative caractéristique de Bonnard a cette période.
L’iconographie de la femme au bas noir apparait dès ses premières représentations de Marthe dans son œuvre. Ce geste à première vue anodin incarne l’essence même de la sensualité à l’époque. Cet élément de lingerie féminine caché sous les vêtements, créait un effet de dévoilement et de mystère lorsqu'il était révélé. Cet érotisme subtilement dissimulé incarne non seulement l'essence des œuvres de Bonnard, mais aussi la nature de sa relation avec son épouse. Marthe commence à poser pour Bonnard à l’automne 1893, peu de temps après leur rencontre au printemps de cette même année à Montmartre. Dès lors, la figure féminine devient prédominante dans l’œuvre du peintre, la féminité jaillit telle une libération dans sa peinture. Marthe est pour Bonnard la figure centrale de présence féminine et revêt différentes natures, tantôt objet de sensualité, parfois figure presque décorative animant une composition ou bien simple sujet d’étude picturale. Bonnard recherche la spontanéité, le naturel dans les gestes du quotidien qui amènent à une comparaison inévitable avec les pastels réalisés par Degas vers la fin de sa vie.
Peint vers 1908 par Pierre Bonnard, ce tableau représente son épouse Marthe en train de retirer sensuellement ses bas. Dès 1893, le peintre produit une série de portraits de sa femme dans des scènes intimiste de la vie quotidienne dégageant une atmosphère de tranquillité. Dans la présente œuvre, Marthe est l’élément central de la composition. En train de s’habiller bas, elle semble concentrée sur sa tâche sans se soucier de la présence du peintre, laissant au spectateur la liberté de l’examiner attentivement. Bonnard, fasciné par son modèle, capture discrètement ses gestes et mouvements avec son style si caractéristique. Le format vertical du tableau évoque les kakémonos de la tradition japonaise, une influence notable pour Bonnard au début de sa carrière. Alors que dans cet espace, le regard est canalisé par le cadrage serré de la composition, le jeu des couleurs ouvre sur un monde intime et paisible. Bonnard choisi une palette claire avec toutes les nuances possibles allant du bleu ciel au violet avec quelques rehauts complémentaire de rouge. En arrière-plan, le paravent moucheté de bleu lui permet également d’affirmer son talent de coloriste et son goût pour l’art décoratif. Bonnard se sert également de la couleur pour retranscrire la lumière plutôt que de s'appuyer sur des techniques d'ombrage traditionnelles. Cette utilisation audacieuse des couleurs contribue à créer des scènes lumineuses et éclatantes. Une véritable sensation d’intimité et de proximité ce dégage de cette œuvre à la fois dense et détaillée. La perspective légèrement déformée pousse la composition vers une abstraction décorative caractéristique de Bonnard a cette période.
L’iconographie de la femme au bas noir apparait dès ses premières représentations de Marthe dans son œuvre. Ce geste à première vue anodin incarne l’essence même de la sensualité à l’époque. Cet élément de lingerie féminine caché sous les vêtements, créait un effet de dévoilement et de mystère lorsqu'il était révélé. Cet érotisme subtilement dissimulé incarne non seulement l'essence des œuvres de Bonnard, mais aussi la nature de sa relation avec son épouse. Marthe commence à poser pour Bonnard à l’automne 1893, peu de temps après leur rencontre au printemps de cette même année à Montmartre. Dès lors, la figure féminine devient prédominante dans l’œuvre du peintre, la féminité jaillit telle une libération dans sa peinture. Marthe est pour Bonnard la figure centrale de présence féminine et revêt différentes natures, tantôt objet de sensualité, parfois figure presque décorative animant une composition ou bien simple sujet d’étude picturale. Bonnard recherche la spontanéité, le naturel dans les gestes du quotidien qui amènent à une comparaison inévitable avec les pastels réalisés par Degas vers la fin de sa vie.
Provenance
Thadée Natanson, Paris.Galerie Bernheim-Jeune, Paris, acquis du précédent en 1914.
P. M. Turner, Londres.
W. Rees Jeffreys, Londres.
The Lefevre Gallery, Londres.
Ivo Bouwman, La Haye.
Ancienne collection Ruth O'Hara Fine Art, New York.
Expositions
Beaux-Arts Gallery, 1933.Catalogues
Jean et Henry Dauberville, Bonnard, Catalogue Raisonné de l'l'Œuvre peint, 1906 - 1919, Volume II, illustré sous le n°526, p. 139.1
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