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BERNARD BUFFET 1928-1999
Le gorille, 1997
Huile sur toile
116 x 81 cm
139 x 103 cm (avec cadre)
139 x 103 cm (avec cadre)
Certificat d'authenticité délivré par la galerie Maurice Garnier, en date du 1er février 2000.
Signé en haut à droite: Bernard Buffet
Daté en haut à gauche : 1997
Titré au dos : Gorille
Cadre en bois sculpté et doré, XVIIème siècle, Italie.
Daté en haut à gauche : 1997
Titré au dos : Gorille
Cadre en bois sculpté et doré, XVIIème siècle, Italie.
Bernard Buffet est un artiste expressionniste et est exposé à la galerie HELENE BAILLY. Tout au long de sa carrière, Bernard Buffet prit pour sujet des mythes humains, révélateurs d’une...
Bernard Buffet est un artiste expressionniste et est exposé à la galerie HELENE BAILLY.
Tout au long de sa carrière, Bernard Buffet prit pour sujet des mythes humains, révélateurs d’une vérité sans fard. Son regard radical sur le monde se traduit par un style graphique puissant au trait noir immédiatement reconnaissable.
Bernard Buffet a souvent décliné la figure animale dans ses tableaux afin de personnifier un sentiment, un état d’âme ou un comportement humain. Loin du naturalisme d’Albrecht Dürer, l’artiste au moyen de coups de pinceaux affirmés inscrivait ces animaux dans une veine expressionnistes et mettait un point d’honneur et accentuer les caractéristiques de chaque espèce.
Mes « Singes » fut la dernière exposition de l’artiste de son vivant. Présentée en 1999 à la galerie Maurice Garnier, cette série au travers de laquelle se dévoilent chimpanzés, gorilles, gibbons et autres singes, renoue avec le goût de Bernard Buffet pour la peinture animalière. Représentés de face ou de trois quarts, ces animaux arborent une palette d’expressions mêlant mélancolie, tristesse et désespoir rappelant la série des clowns si caractéristique dans l’œuvre de Buffet. Ces expressions simiesques sont le reflet de l’âme humaine et de ses tourments.
En fixant le spectateur, ces singes incitent en effet les spectateurs à s’interroger sur eux-mêmes. « Le corps du singe scandaleusement humanisé devient le miroir pitoyable de nos misères et de nos bassesses et n’en finit pas de nous vexer » écrit Bertrand Marret (Singeries dans la peinture). Bien qu’empreinte d’une grande mélancolie, la peinture de Buffet fut immédiatement adulée par le public. Dès décembre 1946, après avoir participé à trois expositions cette même année, l’État acquiert une de ses œuvres pour le Musée National d’Art Moderne de la ville de Paris. Deux ans plus tard, le collectionneur Maurice Girardin achète dix-sept toiles, faisant de lui son plus fervent admirateur et ardent défenseur. En avril 1948, si son tableau sélectionné n’est pas primé lors du prix de la Jeune Peinture organisée par la galerie Drouant-David, celui-ci attire le grand marchand d’art Emmanuel David qui se rend chez lui, quelques jours plus tard, pour lui proposer un contrat d’exclusivité. Ce contrat sera partagé, en 1957, avec celui qui deviendra son galeriste et son conseiller : Maurice Garnier. Artiste au succès précoce et foudroyant, c’est grâce à ce mentor, qui fit le choix déconcertant de ne présenter qu’un seul artiste ad vitam aeternam, que le peintre eut une résonance internationale.
Ce fut lors d’un matin orageux que le sort de cette œuvre fut scellé. En effet, un foudroiement d’une force inattendue fit vaciller notre collectionneur de son destrier de fer, qui se retrouva à terre devant la galerie Maurice Garnier. La synchronicité entre la chute de notre collectionneur et le rappel à Dieu de l’artiste s’étant fait connaître, Maurice Garnier l’invita dans sa galerie afin qu’il choisisse l’œuvre de son choix, qui ne fut autre que ce Gorille. Plus vivant que nature, ce singe, au regard pénétrant, incarne à lui seul l’idiome artistique du peintre dont l’économie de moyens, la pâleur des tons et les cernes noires provoquent toujours en nous un vibrant émoi.
Tout au long de sa carrière, Bernard Buffet prit pour sujet des mythes humains, révélateurs d’une vérité sans fard. Son regard radical sur le monde se traduit par un style graphique puissant au trait noir immédiatement reconnaissable.
Bernard Buffet a souvent décliné la figure animale dans ses tableaux afin de personnifier un sentiment, un état d’âme ou un comportement humain. Loin du naturalisme d’Albrecht Dürer, l’artiste au moyen de coups de pinceaux affirmés inscrivait ces animaux dans une veine expressionnistes et mettait un point d’honneur et accentuer les caractéristiques de chaque espèce.
Mes « Singes » fut la dernière exposition de l’artiste de son vivant. Présentée en 1999 à la galerie Maurice Garnier, cette série au travers de laquelle se dévoilent chimpanzés, gorilles, gibbons et autres singes, renoue avec le goût de Bernard Buffet pour la peinture animalière. Représentés de face ou de trois quarts, ces animaux arborent une palette d’expressions mêlant mélancolie, tristesse et désespoir rappelant la série des clowns si caractéristique dans l’œuvre de Buffet. Ces expressions simiesques sont le reflet de l’âme humaine et de ses tourments.
En fixant le spectateur, ces singes incitent en effet les spectateurs à s’interroger sur eux-mêmes. « Le corps du singe scandaleusement humanisé devient le miroir pitoyable de nos misères et de nos bassesses et n’en finit pas de nous vexer » écrit Bertrand Marret (Singeries dans la peinture). Bien qu’empreinte d’une grande mélancolie, la peinture de Buffet fut immédiatement adulée par le public. Dès décembre 1946, après avoir participé à trois expositions cette même année, l’État acquiert une de ses œuvres pour le Musée National d’Art Moderne de la ville de Paris. Deux ans plus tard, le collectionneur Maurice Girardin achète dix-sept toiles, faisant de lui son plus fervent admirateur et ardent défenseur. En avril 1948, si son tableau sélectionné n’est pas primé lors du prix de la Jeune Peinture organisée par la galerie Drouant-David, celui-ci attire le grand marchand d’art Emmanuel David qui se rend chez lui, quelques jours plus tard, pour lui proposer un contrat d’exclusivité. Ce contrat sera partagé, en 1957, avec celui qui deviendra son galeriste et son conseiller : Maurice Garnier. Artiste au succès précoce et foudroyant, c’est grâce à ce mentor, qui fit le choix déconcertant de ne présenter qu’un seul artiste ad vitam aeternam, que le peintre eut une résonance internationale.
Ce fut lors d’un matin orageux que le sort de cette œuvre fut scellé. En effet, un foudroiement d’une force inattendue fit vaciller notre collectionneur de son destrier de fer, qui se retrouva à terre devant la galerie Maurice Garnier. La synchronicité entre la chute de notre collectionneur et le rappel à Dieu de l’artiste s’étant fait connaître, Maurice Garnier l’invita dans sa galerie afin qu’il choisisse l’œuvre de son choix, qui ne fut autre que ce Gorille. Plus vivant que nature, ce singe, au regard pénétrant, incarne à lui seul l’idiome artistique du peintre dont l’économie de moyens, la pâleur des tons et les cernes noires provoquent toujours en nous un vibrant émoi.
Provenance
Galerie Maurice Garnier, Paris.Ancienne collection Pierre Cornette de Saint-Cyr, Paris.