
EDGAR DEGAS 1834-1917
Cheval au galop sur le pied droit, le pied gauche arrière seul touchant terre ; jockey monté sur le cheval
Modèle original en cire exécuté en 1865-1881.
Epreuve en bronze fondue ultérieurement dans une édition de 22 exemplaires numérotés A à T et deux tirages réservés aux héritiers de l'artiste et au fondeur Hébrard.
Epreuve en bronze fondue ultérieurement dans une édition de 22 exemplaires numérotés A à T et deux tirages réservés aux héritiers de l'artiste et au fondeur Hébrard.
Hauteur : 24,5 cm
Cachet Degas, numéroté 25/M, marque du fondeur CIRE PERDUE A HEBRARD sur la terrasse ; numéroté 35/M sous le pied du cavalier.
Comme avec les représentations de danseuses qui ont fait son succès, les chevaux sont une véritable passion pour Edgar Degas. Le thème des courses est récurrent dans l’œuvre de l’artiste...
Comme avec les représentations de danseuses qui ont fait son succès, les chevaux sont une véritable passion pour Edgar Degas. Le thème des courses est récurrent dans l’œuvre de l’artiste qui trouve son inspiration dans la vie quotidienne de ses contemporains. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les champs de course en Normandie sont un lieu de sociabilité en vogue attirant particulièrement la bourgeoisie parisienne. A partir des années 1860, Degas, se rend régulièrement dans l’Orne, au château de Ménil-Hubert-en-Exmes et découvre le monde privilégié du cheval. Invité aux rassemblements de l’hippodrome de Longchamps, il se trouve plongé dans le spectacle des courses effrénées de chevaux qui le fascinent et l’inspirent. Bien que l'artiste ne soit pas lui-même un participant actif, les sports équestres l’ont toujours intéressé et ont figuré en bonne place dans son travail tout au long de sa carrière. Les sujets des chevaux et des cavaliers sont un défi pour Degas qui se positionne à la fois en tant que documentaliste de la vie contemporaine et en tant que technicien de l'imagerie visuelle. En traitant le sujet traditionnel du cavalier dans un cadre moderne, il se lance dans une étude de forme et de mouvement innovante et inédite pour l’époque. Débutant d’abord par des dessins, il réalise ensuite des figures en cire afin d’appréhender au mieux les différentes allures du cheval. Inspiré par son ami sculpteur animalier, Joseph Cuvelier, Degas souhaite faire une œuvre réaliste en modelant un cheval dans l’attitude même qu’avait l’animal lors de la course. Séduit par la fougueuse élégance de l’animal, il retranscrit dans ses sculptures leurs agitation nerveuse et leur gracieuse allure.
En disposant d’un cheval en cire, sous l’angle voulu, il peut ensuite s’en servir comme modèle pour documenter ses tableaux. Cheval au galop sur le pied droit, le pied gauche arrière seul touchant terre : jockey monté sur le cheval est une sculpture réalisée par Degas entre les années 1865 et 1881, illustrant un cheval pur-sang monté à l’anglaise par un jockey. Parfait exemple de ses recherches sur le mouvement, cette œuvre est d’un réalisme saisissant. Le cheval et le Jockey sont ici modelés en pleine course hippique. En train de galoper, le pur – sang repose uniquement sur sa patte arrière gauche reproduisant l’intensité de la course. Sa musculature puissante et apparente ainsi que la position tendue du jockey traduisent parfaitement la fougue de la scène. Degas travaille la matière de manière appuyée afin de reproduire avec le plus de véracité possible l’élan et la vitesse du cheval. L’expression des personnages lui importe peu, il se focalise essentiellement sur l’origine du mouvement. Cette sculpture souligne la profonde compréhension de Degas de l’anatomie équine et de sa capacité à la restituer avec élégance et sureté. Son travail de sculpture fait écho aux photographies de E-J Muybridge, un photographe américain ayant été un des premiers à étudier le mouvement du corps humain et animal. En 1878, il réalise une série de photographie sur les différentes allures du cheval prouvant l’inexactitude de ses représentations dans l’art. Il rompt notamment la croyance qu’un cheval en plein galop peut avoir les quatre pattes dans les airs alors qu’en fait l’une touche toujours terre. Ses travaux sont d’une grande utilité pour Degas qui s’en sert pour reproduire les mouvements des chevaux avec le plus de vérité possible. Par ses sculptures, il innove en introduisant un réalisme scientifique qui se détourne de la tradition académique, là où le beau préfigure souvent sur le vrai. Les courses hippiques sont un thème emblématique de la modernité, elles ouvrent la voie vers le futur. Les théories sur la locomotion du cheval sont un point de départ pour la cinématographie et l’image animée dont Edgar Degas est précurseur.
En disposant d’un cheval en cire, sous l’angle voulu, il peut ensuite s’en servir comme modèle pour documenter ses tableaux. Cheval au galop sur le pied droit, le pied gauche arrière seul touchant terre : jockey monté sur le cheval est une sculpture réalisée par Degas entre les années 1865 et 1881, illustrant un cheval pur-sang monté à l’anglaise par un jockey. Parfait exemple de ses recherches sur le mouvement, cette œuvre est d’un réalisme saisissant. Le cheval et le Jockey sont ici modelés en pleine course hippique. En train de galoper, le pur – sang repose uniquement sur sa patte arrière gauche reproduisant l’intensité de la course. Sa musculature puissante et apparente ainsi que la position tendue du jockey traduisent parfaitement la fougue de la scène. Degas travaille la matière de manière appuyée afin de reproduire avec le plus de véracité possible l’élan et la vitesse du cheval. L’expression des personnages lui importe peu, il se focalise essentiellement sur l’origine du mouvement. Cette sculpture souligne la profonde compréhension de Degas de l’anatomie équine et de sa capacité à la restituer avec élégance et sureté. Son travail de sculpture fait écho aux photographies de E-J Muybridge, un photographe américain ayant été un des premiers à étudier le mouvement du corps humain et animal. En 1878, il réalise une série de photographie sur les différentes allures du cheval prouvant l’inexactitude de ses représentations dans l’art. Il rompt notamment la croyance qu’un cheval en plein galop peut avoir les quatre pattes dans les airs alors qu’en fait l’une touche toujours terre. Ses travaux sont d’une grande utilité pour Degas qui s’en sert pour reproduire les mouvements des chevaux avec le plus de vérité possible. Par ses sculptures, il innove en introduisant un réalisme scientifique qui se détourne de la tradition académique, là où le beau préfigure souvent sur le vrai. Les courses hippiques sont un thème emblématique de la modernité, elles ouvrent la voie vers le futur. Les théories sur la locomotion du cheval sont un point de départ pour la cinématographie et l’image animée dont Edgar Degas est précurseur.
Provenance
Galerie d'Art Moderne, Paris, avant 1950.Expositions
Yverdon, Hôtel de Ville & Zurich, Kunsthaus, De Daumier à Picasso, 1956, nos. 29 & 35.Lausanne, Palais de Beaulieu, Chefs-d'oeuvre des collections suisses de Manet à Picasso, 1964, no. 17 (étiquette au dos).
Paris, Orangerie des Tuileries, Chefs-d'oeuvre des collections suisses de Manet à Picasso, 1967, no. 14.
Tokyo, Seibu Museum of Art; Kyoto City Museum of Art and Fukuoka Prefectural Cultural Center, Edgar Degas, 1976- 1977, no. 85.
Lausanne, Musée Cantonal des Beaux-Arts, Fantaisie équestre, 1982, no. 99 (étiquette au dos).
Lausanne, Fondation de l'Hermitage, L'Impressionnisme dans les collections romandes, 1984, no. 33.
Geneva, Musée d'Art et d'Histoire, Animaux d'art et d'histoire. Bestiaire des collections genevoises, 2000, no. 274.
Francfort, Städel Museum, En passant. Impressionism in sculpture, 2020, no. 47, illustrated in the catalogue np.
Catalogues
Sara Campbell, Degas : The Sculpture : A Catalogue Raisonné, Londres, 1995, p. 23.DEGAS : The Sculptures: A Catalogue Raisonne, by Sara Campbell Published by Apollo Magazine, issue: 402. August 1995.
John Rewald, Edgar Degas, Works in Sculpture: A Complete Catalogue, New York, 1944, autre modèle illustré p. 20.
John Rewald, Degas Sculpture, The Complete Works, Zurich, 1957, autre modèle illustré p. 143.
Franco Russoli & Fiorella Minervino, L'opera completa di Degas, Milan, 1970, autre modèle illustré p. 144.
Charles W. Millard, The Sculpture of Edgar Degas, Princeton, 1976, autre modèle illustré p. 14.
John Rewald, Degas's Complete Sculpture, Catalogue Raisonné, San Francisco, 1990, pp. 70-71.
Anne Pingeot & Frank Horvat, Degas Sculptures, Paris, 1991, p. 176.
Joseph S. Czestochwski and Anne Pingeot, Degas Sculptures, Catalogue Raisonne of the Bronzes, Memphis, 2002, autre modèle illustré p. 170.