
ALBERTO GIACOMETTI 1901-1966
Portrait de Diego, 1947
Gouache sur papier
40,5 x 26 cm
80,5 x 60,5 cm (avec cadre)
80,5 x 60,5 cm (avec cadre)
Certificat d'authenticité délivré par le Comité Giacometti en juin 2019. Cette œuvre est enregistrée dans la Alberto Giacometti Database (AGD), sous le n°4124.
Signé et daté en bas à droite : A. Giacometti ; 1947
Cadre en bois sculpté et doré, XVIème, Italie.
Cadre en bois sculpté et doré, XVIème, Italie.
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'Ce qu'il faut dire, ce que je crois, c'est que, qu'il s'agisse de sculpture ou de peinture, il n'y a que le dessin qui compte.' Tel un leitmotiv, ces propos...
"Ce qu'il faut dire, ce que je crois, c'est que, qu'il s'agisse de sculpture ou de peinture, il n'y a que le dessin qui compte." Tel un leitmotiv, ces propos d'Alberto Giacometti résument avec justesse les fondements de son art où "le dessin est la base de tout" car il lui permet de "voir". Papiers vélins, pages de carnets, livres ou encore journaux, c'est par le papier que Giacometti explore et capture le monde. Il saisit dans l'espace et le blanc de la feuille la présence animée et fuyante de l'objet ou de l'être qui lui fait face. Tout au long de sa vie, l'artiste dessine d'après nature un univers familier ; natures mortes, objets et portraits dans la demeure familiale à Stampa ou dans son atelier à Montparnasse. Dès 1935, Diego Giacometti, son cadet d'un an, devient l'un de ses modèles de prédilection dont il saisit, par un procédé d'accumulation et de surenchère de lignes, chaque expression de son visage.
Ce buste de Diego, réalisé en 1947, n'est pas un portrait traditionnel. Il traduit parfaitement la vision singulière de l'artiste. Les traits sont simplifiés, les détails sont stylisés et tendent vers une abstraction comme en démontre les yeux de son frère, de forme creuse, telle une abîme dans laquelle le spectateur est happé. Ce n'est donc pas la ressemblance que recherche ici l'artiste mais l'interaction. Alberto compose ce portrait par un bouillonnement et un enchevêtrement de lignes qui donne une puissance saisissante et intemporelle à ce visage.
En alternant un travail d'après nature et de mémoire, Giacometti, par ce dessin, exprime cette intimité fraternelle. Les lignes acérées, parsemées de légers coups de gomme, créant ainsi des effets de lumière, nous révèlent la force assurée des sentiments qui unissent les deux frères.
Alberto Giacometti est formé très tôt au dessin par son père, qui l'initie au travail d'après nature et à la copie des maîtres dans sa bibliothèque de Stampa. Poursuivant ses études à Paris, il rejoint dans les années 1930, le mouvement des surréalistes avec qui il explore le thème du subconscient. Très vite, il se tourne vers des dessins à la plume représentant des sculptures-objets dans un style épuré et d'autres imitant la gravure en taille douce. Dès 1935, il retourne au dessin d'après nature entre vues de son atelier et portraits de son entourage : Annette, Diego, Bruno. Tous ces dessins ont en commun de montrer son intérêt pour la réserve en blanc du papier et pour le travail des lignes qu'il repasse avec de plus en plus d'acharnement et d'implication. Lors de son retour en Suisse, en septembre 1945, Alberto diversifie ses techniques et se tourne vers des médiums modernes et faciles d'accès tel que le stylo-bille, commercialisé en France en 1950. La technique de la gouache au pinceau utilisée dans ce « Portrait de Diego » est quant à elle très rare dans ses dessins, et abolit les frontières entre son oeuvre graphique et peinte.
Ce buste de Diego, réalisé en 1947, n'est pas un portrait traditionnel. Il traduit parfaitement la vision singulière de l'artiste. Les traits sont simplifiés, les détails sont stylisés et tendent vers une abstraction comme en démontre les yeux de son frère, de forme creuse, telle une abîme dans laquelle le spectateur est happé. Ce n'est donc pas la ressemblance que recherche ici l'artiste mais l'interaction. Alberto compose ce portrait par un bouillonnement et un enchevêtrement de lignes qui donne une puissance saisissante et intemporelle à ce visage.
En alternant un travail d'après nature et de mémoire, Giacometti, par ce dessin, exprime cette intimité fraternelle. Les lignes acérées, parsemées de légers coups de gomme, créant ainsi des effets de lumière, nous révèlent la force assurée des sentiments qui unissent les deux frères.
Alberto Giacometti est formé très tôt au dessin par son père, qui l'initie au travail d'après nature et à la copie des maîtres dans sa bibliothèque de Stampa. Poursuivant ses études à Paris, il rejoint dans les années 1930, le mouvement des surréalistes avec qui il explore le thème du subconscient. Très vite, il se tourne vers des dessins à la plume représentant des sculptures-objets dans un style épuré et d'autres imitant la gravure en taille douce. Dès 1935, il retourne au dessin d'après nature entre vues de son atelier et portraits de son entourage : Annette, Diego, Bruno. Tous ces dessins ont en commun de montrer son intérêt pour la réserve en blanc du papier et pour le travail des lignes qu'il repasse avec de plus en plus d'acharnement et d'implication. Lors de son retour en Suisse, en septembre 1945, Alberto diversifie ses techniques et se tourne vers des médiums modernes et faciles d'accès tel que le stylo-bille, commercialisé en France en 1950. La technique de la gouache au pinceau utilisée dans ce « Portrait de Diego » est quant à elle très rare dans ses dessins, et abolit les frontières entre son oeuvre graphique et peinte.
Provenance
Collection Gualtieri di San Lazzaro, Paris.Ancienne collection Riccardo Jucker, Milan.