
FRANTISEK KUPKA 1871-1957
Paris, Place de la Concorde, 1919-1920
Gouache et aquarelle sur papier
29,5 x 23,5 cm
53 x 47 cm (avec cadre)
53 x 47 cm (avec cadre)
Certificat d'authenticité délivré par Pierre Brullé le 25 juillet 2019.
Tchèque d'origine, Frantisek Kupka arrive en France en 1896 et deviendra quelques années plus tard, un des pionniers de l'abstraction. Libre penseur, il est le symbole des liens franco-tchèques à...
Tchèque d'origine, Frantisek Kupka arrive en France en 1896 et deviendra quelques années plus tard, un des pionniers de l'abstraction. Libre penseur, il est le symbole des liens franco-tchèques à cette époque. Lorsque la première guerre Mondiale éclate en 1914, Kupka se trouve à Paris. Accompagné d'autres Tchèques vivant dans la métropole, il rejoint les rangs de la légion étrangère dans laquelle le premier régiment tchécoslovaque indépendant s'est formé. Blessé, Kupka ne retourne plus sur le front et se consacre au travail de promotion de la colonie tchèque à Paris, dont il devient président. Au cours de cette période, il réalise plusieurs projets relatifs à l'armée tels des timbres, projets de médaille ou encore un drapeau aux couleurs rouge, blanc et bleu bordé d'or, avec inscrit au centre en tchèque "Régiment des troupes tchécoslovaque en France". Celui-ci est remis au régiment tchécoslovaque par le président de la France, Raymond Poincaré, en signe de reconnaissance de la ville de Paris. Sous ses couleurs, les tchèques combattent en Alsace et dans les Ardennes.
A la fin de la guerre, Kupka retourne à Prague en 1919 avec le grade de capitaine de la nouvelle armée tchécoslovaque. Il est à l’origine de la fondation du Mémorial de la Résistance et organise l’exposition "Tableaux des champs de bataille de France". Éloigné un temps de son atelier et de ses réflexions, il reprendra après-guerre, les expérimentations et travaux laissés en cours à Paris. "L’Allemagne vaincue" est un exceptionnel témoignage historique célébrant l’armistice Française et l’indépendance Tchèque. Peinte entre 1918 et 1919, cette scène vue au travers d’une fenêtre symbolise la renaissance de ces deux pays. Kupka représente l'emblématique place de la Concorde fourmillante de vie, encadrée par la cocarde Française et le drapeau Tchèque enchevêtrés. Particulièrement heureux de la victoire de ses deux pays, il fait de cette œuvre un manifeste artistique unique. Il n'hésite pas à associer les formes abstraites et figuratives, les couleurs pures et transparentes ainsi que des symboles politiques forts pour rendre l'atmosphère festive de l’après-guerre. A travers ce dessin, Kupka poursuit son travail sur la verticalité et le mouvement circulaire en déconstruisant la forme originelle des drapeaux. Il s'enrichit également de nouvelles expériences visuelles produites par la transparence du vitrage de la fenêtre.
A la fin de la guerre, Kupka retourne à Prague en 1919 avec le grade de capitaine de la nouvelle armée tchécoslovaque. Il est à l’origine de la fondation du Mémorial de la Résistance et organise l’exposition "Tableaux des champs de bataille de France". Éloigné un temps de son atelier et de ses réflexions, il reprendra après-guerre, les expérimentations et travaux laissés en cours à Paris. "L’Allemagne vaincue" est un exceptionnel témoignage historique célébrant l’armistice Française et l’indépendance Tchèque. Peinte entre 1918 et 1919, cette scène vue au travers d’une fenêtre symbolise la renaissance de ces deux pays. Kupka représente l'emblématique place de la Concorde fourmillante de vie, encadrée par la cocarde Française et le drapeau Tchèque enchevêtrés. Particulièrement heureux de la victoire de ses deux pays, il fait de cette œuvre un manifeste artistique unique. Il n'hésite pas à associer les formes abstraites et figuratives, les couleurs pures et transparentes ainsi que des symboles politiques forts pour rendre l'atmosphère festive de l’après-guerre. A travers ce dessin, Kupka poursuit son travail sur la verticalité et le mouvement circulaire en déconstruisant la forme originelle des drapeaux. Il s'enrichit également de nouvelles expériences visuelles produites par la transparence du vitrage de la fenêtre.