
HENRI LAURENS 1885-1954
Base : 14,5 x 43 x 3 cm
Cachet du fondeur : C. VALSUANI CIRE PERDUE
Souvent confondues avec les sirènes, les Ondines sont des jeunes femmes d’une grande beauté issues de la mythologie Nordique. A l'origine, elles étaient des nymphes qui fréquentaient les rivières, les étangs et les fontaines. Tantôt tentatrices, tantôt protectrices, elles sont figurées comme des mangeuses d’hommes, des créatures ingénues ou bien des déesses protectrices. Représentées à maintes reprises dans la littérature et l’art, elles sont un sujet incontournable qui inspira de nombreux artistes aux cours des siècles.
En 1933, le sculpteur Henri Laurens réinterprète le mythe en créant un sublime bronze représentant deux jeunes femmes nues et allongées. Après une période cubiste dans les années 1920, l’artiste revient ici à une conception plus classique. Les formes s’adoucissent, s’étirent et deviennent plus fluides. Placées au bord de l’eau, les Ondines sont sensuellement allongées sur le côté. Leurs bras et leurs bustes sont relevés comme si elles tentaient d’élever leurs regards au-dessus des vagues, dans l’horizon infini. Représentées nues, leurs formes harmonieuses et entrelacées sont d’une grande sensualité. Le choix du sujet témoigne de la capacité du sculpteur d’associer l’art classique et la modernité. Tel un hommage nostalgique au passé, cette œuvre est un symbole d’avenir et d’innovation sculpturale. Laurens parvient à donner au bronze, matière lourde et robuste, une légèreté et une plasticité inégalable, caractéristiques de ses œuvres des années 1930. A la manière d’un poète possédant l’art de combiner les mots pour évoquer des sensations et des émotions, Laurens transforme et sculpte la matière pour en extraire un profond lyrisme.
Provenance
Galerie Louise Leiris, Paris.
Daniel Malingue, Paris.
Acquis du précédent par l'ancien propriétaire en 2005.
Catalogues
Werner Hofmann, The Sculptures of Henri Laurens, New York, 1970, autre modèle illustré pl. 142.