
ARISTIDE MAILLOL 1861-1944
Allégorie de la danse, circa 1895
Huile sur toile
41 x 21,5 cm
Monsieur Olivier Lorquin a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Signé en bas à droite
Aristide Maillol est un peintre et un sculpteur français moderne présenté à la galerie HELENE BAILLY. 'Son art est essentiellement un art de synthèse. Sans y avoir été amené par...
Aristide Maillol est un peintre et un sculpteur français moderne présenté à la galerie HELENE BAILLY.
"Son art est essentiellement un art de synthèse. Sans y avoir été amené par nulle théorie, par quoi que ce soit d'autre que par son propre instinct, il a pris part au mouvement néoclassique dont il faut chercher l'origine récente autour de Cézanne et de Gauguin. Les terres cuites et les bois sculptés du Maître de Tahiti, non plus que les cartons de tapisseries d'Émile Bernard n'ont pas été sans influence sur sa formation. Ce sont les manifestations du groupe Synthétiste en révolte contre le réalisme éclectique des Académies qui ont éveillé chez Maillol, élève de Cabanel, sa véritable nature. Mais cette simplicité, ce grand style que nous cherchions parmi les paradoxes, et que nous ne trouvions qu'à force de systèmes, Maillol les découvrit presque sans effort, en lui-même. Il sut rejeter facilement les mesquines préoccupations, les préjugés de l'enseignement académique, et il arriva tôt à réaliser en toutes matières des œuvres de beauté vraiment synthétique. Tout artiste qui réfléchit en vient tôt ou tard à préférer cette beauté-là à toute autre. L'idéal de l'Art c'est de condenser, de résumer en un petit nombre de formes claires et concises les rapports infiniment variés que nous percevons dans la Nature. C'est de réduire à de l'essentiel nos sensations les plus particulières, c'est de faire du simple avec du compliqué." Maurice Denis, Aristide Maillol, l'Occident, n° 48, novembre 1905, p. 241.
Peinte en 1895, « L’allégorie de la danse » témoigne parfaitement de l’univers artistique de Maillol à cette période. Faisant partie des rares peintures connues de l’artiste, cette oeuvre est également annonciatrice de son travail dans la tapisserie. Après avoir découvert les tapisseries gothiques du Musée de Cluny en 1893, l’artiste ouvre un atelier à Banyuls reprenant des sujets allégoriques, similaires à ceux de notre peinture. Maillol représente ici une scène festive où plusieurs femmes à demi-nues sont en train de danser sur un fond jaune ocre. Le caractère décoratif de l’oeuvre est ici mis à l’honneur, la perspective étant supprimée au profit de la simplification des formes. A l’instar de ses tapisseries, la palette de couleurs ici utilisée est restreinte, l’artiste utilisant essentiellement des tons neutres.
"Son art est essentiellement un art de synthèse. Sans y avoir été amené par nulle théorie, par quoi que ce soit d'autre que par son propre instinct, il a pris part au mouvement néoclassique dont il faut chercher l'origine récente autour de Cézanne et de Gauguin. Les terres cuites et les bois sculptés du Maître de Tahiti, non plus que les cartons de tapisseries d'Émile Bernard n'ont pas été sans influence sur sa formation. Ce sont les manifestations du groupe Synthétiste en révolte contre le réalisme éclectique des Académies qui ont éveillé chez Maillol, élève de Cabanel, sa véritable nature. Mais cette simplicité, ce grand style que nous cherchions parmi les paradoxes, et que nous ne trouvions qu'à force de systèmes, Maillol les découvrit presque sans effort, en lui-même. Il sut rejeter facilement les mesquines préoccupations, les préjugés de l'enseignement académique, et il arriva tôt à réaliser en toutes matières des œuvres de beauté vraiment synthétique. Tout artiste qui réfléchit en vient tôt ou tard à préférer cette beauté-là à toute autre. L'idéal de l'Art c'est de condenser, de résumer en un petit nombre de formes claires et concises les rapports infiniment variés que nous percevons dans la Nature. C'est de réduire à de l'essentiel nos sensations les plus particulières, c'est de faire du simple avec du compliqué." Maurice Denis, Aristide Maillol, l'Occident, n° 48, novembre 1905, p. 241.
Peinte en 1895, « L’allégorie de la danse » témoigne parfaitement de l’univers artistique de Maillol à cette période. Faisant partie des rares peintures connues de l’artiste, cette oeuvre est également annonciatrice de son travail dans la tapisserie. Après avoir découvert les tapisseries gothiques du Musée de Cluny en 1893, l’artiste ouvre un atelier à Banyuls reprenant des sujets allégoriques, similaires à ceux de notre peinture. Maillol représente ici une scène festive où plusieurs femmes à demi-nues sont en train de danser sur un fond jaune ocre. Le caractère décoratif de l’oeuvre est ici mis à l’honneur, la perspective étant supprimée au profit de la simplification des formes. A l’instar de ses tapisseries, la palette de couleurs ici utilisée est restreinte, l’artiste utilisant essentiellement des tons neutres.
Provenance
Collection particulière, France.4
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