
HENRI MATISSE 1869-1954
Le peintre et son modèle, 1937
Mine de plomb sur papier
26 x 33 cm
52,6 x 60,7 cm (avec cadre)
52,6 x 60,7 cm (avec cadre)
Certificat d'authenticité délivré par Mme Wanda de Guébriant en date du 3 mai 2001.
Monogrammé en bas à gauche : HM
Henri Matisse est un artiste post impressionniste et est exposé à la galerie HELENE BAILLY. Henri Matisse réalise en 1937 une série de dessins à la mine de plomb et...
Henri Matisse est un artiste post impressionniste et est exposé à la galerie HELENE BAILLY.
Henri Matisse réalise en 1937 une série de dessins à la mine de plomb et à la plume représentant le peintre lui-même et son modèle. Dans notre œuvre, il se trouve devant un miroir en train de dessiner une jeune femme, allongée dos à la glace, de sorte que le spectateur se trouve virtuellement à la place du peintre, comme s’il auto-observait son reflet. Si l’attitude de l’artiste fait immédiatement penser aux fameuses Ménines de Velasquez – où l'artiste se met lui aussi en scène, affairé à sa tâche créatrice – Matisse semble davantage se placer dans la longue tradition des peintres qui se sont amusés, au fil des siècles, à représenter leur reflet dans un miroir – de Van Eyck à Toulouse-Lautrec en passant par Le Parmesan ou Fragonard. Chez Matisse, le reflet prendra pourtant une place inédite, occupant ici jusqu’aux trois-quarts de la feuille.
Réalisé avec une étonnante économie de moyens, notre dessin reprend par ailleurs plusieurs des grands poncifs de l’œuvre matissienne. L’autoportrait déjà évoqué côtoie ainsi le genre du nu féminin, dont il nous est donné de voir le dos ainsi qu’une partie de la face, esquissée dans le coin inférieur droit grâce à de belles courbes. Le motif de la plante qui déploie ses larges feuilles derrière l’artiste se retrouvera quant à lui à loisir, quelques quinze années plus tard, dans les très fameux collages bariolés de l’œuvre tardive.
Dès 1920 et l'installation de Matisse à Nice, les vues d’atelier ont imprégné son univers peint et dessiné. Loin d’être de simples autoportraits ou nus académiques, elles évoquent bien le moment d’intimité privilégié partagé par l’artiste et son modèle. Dans notre œuvre, il s'agit probablement de Lydia Delectorskaya, immigrée russe que la famille Matisse recueillit dès 1932 et qui devint rapidement l’une de ses muses favorites.
Henri Matisse réalise en 1937 une série de dessins à la mine de plomb et à la plume représentant le peintre lui-même et son modèle. Dans notre œuvre, il se trouve devant un miroir en train de dessiner une jeune femme, allongée dos à la glace, de sorte que le spectateur se trouve virtuellement à la place du peintre, comme s’il auto-observait son reflet. Si l’attitude de l’artiste fait immédiatement penser aux fameuses Ménines de Velasquez – où l'artiste se met lui aussi en scène, affairé à sa tâche créatrice – Matisse semble davantage se placer dans la longue tradition des peintres qui se sont amusés, au fil des siècles, à représenter leur reflet dans un miroir – de Van Eyck à Toulouse-Lautrec en passant par Le Parmesan ou Fragonard. Chez Matisse, le reflet prendra pourtant une place inédite, occupant ici jusqu’aux trois-quarts de la feuille.
Réalisé avec une étonnante économie de moyens, notre dessin reprend par ailleurs plusieurs des grands poncifs de l’œuvre matissienne. L’autoportrait déjà évoqué côtoie ainsi le genre du nu féminin, dont il nous est donné de voir le dos ainsi qu’une partie de la face, esquissée dans le coin inférieur droit grâce à de belles courbes. Le motif de la plante qui déploie ses larges feuilles derrière l’artiste se retrouvera quant à lui à loisir, quelques quinze années plus tard, dans les très fameux collages bariolés de l’œuvre tardive.
Dès 1920 et l'installation de Matisse à Nice, les vues d’atelier ont imprégné son univers peint et dessiné. Loin d’être de simples autoportraits ou nus académiques, elles évoquent bien le moment d’intimité privilégié partagé par l’artiste et son modèle. Dans notre œuvre, il s'agit probablement de Lydia Delectorskaya, immigrée russe que la famille Matisse recueillit dès 1932 et qui devint rapidement l’une de ses muses favorites.
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