
MAX ERNST 1891-1976
Mère et enfant, 1955
Crayon de couleurs et frottage sur base lithographique sur papier marouflé sur panneau
56 x 38 cm
Signé en bas à droite : Max Ernst
Dans l’œuvre 'Mère et enfant', réalisée par Max Ernst dans les années 1950, la figure maternelle prend une forme ambiguë et fascinante, entre l’humain et l’animal. Le visage de la...
Dans l’œuvre "Mère et enfant", réalisée par Max Ernst dans les années 1950, la figure maternelle prend une forme ambiguë et fascinante, entre l’humain et l’animal. Le visage de la mère, avec ses grands yeux ronds et sa tête ovoïde, rappelle fortement un hibou, un animal souvent présent dans l’œuvre d’Ernst. Cette ressemblance évoque la fascination profonde de l'artiste pour les oiseaux, en particulier pour le hibou, symbole de sagesse mais aussi de mystère. Ici, la mère devient une figure hybride, à la fois protectrice et énigmatique, presque inquiétante dans son immobilité. La maternité, dans cette œuvre, n’est pas représentée de manière traditionnelle, mais plutôt déformée et abstraite, comme si elle était plongée dans un univers onirique propre à l’esthétique surréaliste d’Ernst. La mère semble tenir l’enfant au centre de son corps, un enfant stylisé, au visage figé et détaché, ce qui ajoute une tension dans la relation mère-enfant. Ernst explore ici la complexité de cette relation, où l'intimité côtoie la distance, et où la protection maternelle est chargée d’ambiguïtés.
La texture particulière de l’œuvre, obtenue grâce à la technique du frottage, amplifie ce sentiment d'étrangeté. Les formes semblent arrachées à un rêve ou à une mémoire floue, renforçant l’aspect subconscient de la scène. Le choix des couleurs douces et pastel, ponctuées de hachures, contribue à l’atmosphère étrange et poétique du tableau, où la mère et l’enfant semblent se fondre dans un décor irréel. Max Ernst, connu pour son intérêt obsessionnel pour les oiseaux, notamment à travers son alter ego Loplop, un oiseau souvent représenté dans ses œuvres, poursuit ici son exploration de cette symbolique. Les oiseaux, dans l’imaginaire d’Ernst, symbolisent la liberté, le mysticisme et le rêve, mais aussi le lien entre le monde terrestre et l’au-delà. En transformant la mère en hibou, Ernst souligne cette dimension mystique et subconsciente de la maternité. Le hibou, en tant que figure ambivalente, incarne la mère omnisciente et protectrice, mais aussi une présence énigmatique, difficile à cerner, voire menaçante.
La texture particulière de l’œuvre, obtenue grâce à la technique du frottage, amplifie ce sentiment d'étrangeté. Les formes semblent arrachées à un rêve ou à une mémoire floue, renforçant l’aspect subconscient de la scène. Le choix des couleurs douces et pastel, ponctuées de hachures, contribue à l’atmosphère étrange et poétique du tableau, où la mère et l’enfant semblent se fondre dans un décor irréel. Max Ernst, connu pour son intérêt obsessionnel pour les oiseaux, notamment à travers son alter ego Loplop, un oiseau souvent représenté dans ses œuvres, poursuit ici son exploration de cette symbolique. Les oiseaux, dans l’imaginaire d’Ernst, symbolisent la liberté, le mysticisme et le rêve, mais aussi le lien entre le monde terrestre et l’au-delà. En transformant la mère en hibou, Ernst souligne cette dimension mystique et subconsciente de la maternité. Le hibou, en tant que figure ambivalente, incarne la mère omnisciente et protectrice, mais aussi une présence énigmatique, difficile à cerner, voire menaçante.
Provenance
Redfern Gallery, Londres (avant 1962).Ancienne collection Galerie du Prieuré (Françoise Tournié), Carennac.
Exhibitions
Londres, Redfern Gallery, Deux mille gravures en couleur, décembre 1962.Montauban, Musée Ingres, Hommage à Max Ernst, avril-mai 1979.
Publications
W. Spies, S. et G. Metken, Max Ernst, Werke 1954-1963, Cologne, 1998, illustré sous le n°3136, p. 48.1
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