
PAUL GAUGUIN 1848-1903
Femme tahitienne, circa 1895-1903
Aquarelle, fusain, crayon et encre sur papier contre-collé sur papier
31 x 20 cm
56 x 46,5 cm (avec cadre)
56 x 46,5 cm (avec cadre)
Cette œuvre sera incluse au Catalogue Raisonné de l'œuvre de Paul Gauguin en préparation par le Wildenstein Institute. Avis d'inclusion en date du 11 octobre 2022.
En quête d’une inspiration nouvelle, et désirant « vivre d’extase, de calme et d’art », Paul Gauguin, quitte son quotidien parisien pour s’installer à Tahiti en 1891, à l’âge de...
En quête d’une inspiration nouvelle, et désirant « vivre d’extase, de calme et d’art », Paul Gauguin, quitte son quotidien parisien pour s’installer à Tahiti en 1891, à l’âge de 43 ans. Avec pour seules affaires personnelles des gouges, du papier et des crayons, il s'installe à Papeete dans un premier temps avant de trouver refuge dans le village de Mataeia. Au contact de la population indigène, il y apprend rapidement les us et coutumes. Chaque jour, il arpente les alentours un carnet en main esquissant plantes et animaux exotiques, attitudes, corps et visages tahitiens. Il compose ensuite ses premières peintures, figurant ses voisins et des scènes de vie quotidienne. Son attention se focalise très rapidement sur les femmes tahitiennes qu'il prend plaisir à observer et à reproduire.
« Femme tahitienne » est un parfait exemple des dessins réalisés par Gauguin à cette époque. À la fois mystérieux et envoûtant, ce portrait, empreint du symbolisme océanien, représente une figure hiératique dont le regard semble se perdre dans un ailleurs indéfini. Il confère à cette femme tatouée l’aspect d’une divinité sculptée, les lignes verticales de fusain et d’aquarelle figurant les veines du bois des idoles qui l’inspirent. Avec cette puissante composition mystique, Gauguin dévoile le secret « des formes et harmonies d’un autre monde ».
Ici, il ne fait pas un témoignage ethnographique de la civilisation tahitienne, mais l’évoque à travers une vision poétique. Au cours de son premier voyage à Tahiti entre les années 1891 – 93, Gauguin rédige son récit autobiographique « Noa – Noa » relatant sa découverte de la Polynésie et de la civilisation maorie en même temps que son aventure intérieure. Dans cet ouvrage comportant à la fois des textes et des dessins, Gauguin évoqua une mystérieuse jeune femme à la joue tatouée dont notre dessin en est certainement la représentation.
« Femme tahitienne » est un parfait exemple des dessins réalisés par Gauguin à cette époque. À la fois mystérieux et envoûtant, ce portrait, empreint du symbolisme océanien, représente une figure hiératique dont le regard semble se perdre dans un ailleurs indéfini. Il confère à cette femme tatouée l’aspect d’une divinité sculptée, les lignes verticales de fusain et d’aquarelle figurant les veines du bois des idoles qui l’inspirent. Avec cette puissante composition mystique, Gauguin dévoile le secret « des formes et harmonies d’un autre monde ».
Ici, il ne fait pas un témoignage ethnographique de la civilisation tahitienne, mais l’évoque à travers une vision poétique. Au cours de son premier voyage à Tahiti entre les années 1891 – 93, Gauguin rédige son récit autobiographique « Noa – Noa » relatant sa découverte de la Polynésie et de la civilisation maorie en même temps que son aventure intérieure. Dans cet ouvrage comportant à la fois des textes et des dessins, Gauguin évoqua une mystérieuse jeune femme à la joue tatouée dont notre dessin en est certainement la représentation.
Provenance
L.Gurraud, Paris.César de Hauke, Paris.
M. Knoedler & Co., Inc., New York (1957).
Mr. et Mrs. David P. Heilner, Blue Hill.
Waddington & Tooth Galleries, Ltd., London. (acquis du precedent en 1978).
Ancienne collection The Kelton Collection, Etats-Unis.
Publications
Charles Morice, Paul Gauguin, Paris, 1919, p.59, reproduit.John Rewald, Gauguin Drawings, New York, 1958, p.36, n°94, reproduit (daté circa 1895-1903 et titré Tête de femme tahitienne).
Georges Boudaille, Gauguin, Paris, 1963, p. 151 et 268, reproduit p.151 (daté 1891-1893, titré Tête de Tahitienne ; dimensions erronées)
A.Balland, Noa Noa, Paris, 1966, p.47 et 194, reproduit p.47 (daté circa 1891, titré l'aïeule marquée).