Dorignac débute sa carrière avec une œuvre d’inspiration impressionniste et pointilliste. Millet, Signac ou Seurat figurent parmi ses maîtres. Il s’installe en 1901 à Montmartre et investit vers 1910 la cité des artistes de La Ruche où il est très lié à Modigliani et Soutine. Participant à l’effervescence cosmopolite de l’Ecole de Paris sans pour autant y appartenir, il emprunte une voie singulière et indépendante, en puisant son inspiration dans l’art roman, oriental ou médiéval.
Rassemblant près de 80 œuvres dont la moitié n’a encore jamais été présentée au grand public, l’exposition dévoilera la variété des styles et des techniques de l’artiste et sa maîtrise éblouissante du trait, qui font de l’œuvre de Dorignac un ensemble singulier et d’une esthétique rare. L'exposition mettra notamment en lumière ses saisissantes feuilles "au noir" qui firent sa réputation. D’une puissance expressive remarquable, cette série de dessins au modelé contrasté fut accueillie avec enthousiasme par les artistes, la critique et les collectionneurs de l’époque. "Dorignac sculpte ses dessins" déclara Rodin.
Après une première présentation monographique que Roubaix et Bordeaux consacrent en 2016-2017 à l’artiste, le Musée de Montmartre poursuit cette volonté de restituer à Dorignac sa juste place dans l’histoire de l’art moderne.
À l'occasion de l'exposition : Georges Dorignac, Corps et âmes, Helene Bailly Gallery prêtera l'œuvre d'Edgar Degas "Danseuse de dos" au Musée de Montmartre à Paris.