Du 5 novembre au 11 janvier 2022, la galerie Helene Bailly explore l’une des thématiques les plus riches de l’Histoire de l’art figuratif : le Nu. À travers le regard d’Henri-Edmond Cross, Francis Picabia, Pablo Picasso, et tant d’autres, redécouvrez l’évolution des différentes interprétations du sujet à travers le temps, tant académique que provocateur.
Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, le corps nu est célébré pour sa perfection en fonction des critères de l’époque, depuis les corps musculeux de Michel Ange, aux lignes courbes et sensuelles de Rubens.
Le XIXème siècle marque un tournant important dans la représentation du nu. Loin des représentations emphatiques de la beauté idéale, le XIXème s’ancre dans le réel. Les corps ne sont plus idéalisés mais représentés dans leur intimité. La sensualité naît alors de cette lumière faite par les artistes sur ce qui relevait jusque-là de l’anonymat de la vie quotidienne.
A travers cette exposition, nous souhaitons valoriser ces artistes du XIXème siècle et de la première moitié du XXème siècle, qui ont revisité le sujet du nu sans tabou, en poétisant le corps réel ou en réinterprétant la technique et la matière au centre de leurs recherches picturales et esthétiques.
Nous sommes heureux, pour cette nouvelle exposition, de collaborer avec la talentueuse Anissa Kermiche, joailler reconnu, travaillant la matière et le relief de manière innovante, elle sublime les formes de ces créations. Depuis peu, elle a trouvé dans le corps humain une nouvelle source d’inspiration qui s’épanouie avec la céramique. Buste de femme ou bas du corps, le nu féminin est sublimé en ne mentionnant presque rien. Les formes se suffisent à elles-mêmes et sont le témoignage de la subtilité du corps et de ces mystères.
Sa passion pour l’art, associée à son talent et sa maîtrise des matériaux, sont le témoignage de l’évolution de la vision du corps de la femme. Ainsi, notre exposition s’articule autour d’une chronologie rigoureuse, qui met en avant l’identité du nu féminin. De la fin du XIXème siècle jusqu’à nos jours, le corps et ses dictats évoluent mais le Nu reste pourtant une source d’imagination inépuisable.